Joshua Osih, Serge Espoir Matomba, Maurice Kamto, Akéré Muna et Cabral Libii menacent de ne pas délivrer leurs messages sur les antennes publiques si le nombre des sujets consacrés au RDPC n’est pas revu à la baisse et le dispositif mis à sa disposition allégé.
Coup de colère dans les rangs des adversaires de Paul Biya à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. Les porte-paroles et chargés de la communication des candidats Joshua Osih, Serge Espoir Matomba, Maurice Kamto, Akéré Muna et Cabral Libii ont publié ce 18 septembre 2018 un communiqué conjoint dans lequel ils fustigent le traitement qui leur est réservé à l’Office de radiodiffusion télévision du Cameroun (CRTV). « Agissant es qualité et mandatés par les candidats auprès desquels nous assurons respectivement nos charges, élevons e jour avec la plus ferme détermination une vive protestation contre l’iniquité provocatrice du traitement réservé aux candidats à l’élection sus évoquée autres que le RDPC », attaquent les mécontents.
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Dans la suite de leur réquisitoire ils s’élèvent contre « le traitement biaisé et volontairement déséquilibré des informations » qui se rapportent à leurs candidats respectifs ainsi qu’à leur actualité événementielle. Ils dénoncent « une véritable campagne de propagande pro candidat RDPC ». Ce qui selon eux écrasent « des actions pourtant foisonnantes » de leurs candidats sur le terrain. Ils critiquent la promotion d’un candidat absent sur le terrain.
Les candidats mécontents trouvent aussi à redire sur le dispositif de la CRTV mis en place pour la couverture de la campagne proprement dite. Ils ne comprennent pas que des 13 équipes mixtes de couverture mises à la disposition des candidats 5 soient consacrées au seul RDPC et surtout, à des personnalités de ce parti (Président de l’Assemblée nationale, président du Sénat, directeur du cabinet civil de la présidence de la République, majorité présidentielle) qui ne sont pas des candidats. Dès lors, ils exigent le retrait des équipes de l’audiovisuel public aux personnes qui ne sont pas candidates, le rétablissement de l’équité dans le traitement de l’actualité en rapport avec chacun des candidats, menacent de saisir pour réparation les instances appropriées par les voies de recours prévues par la loi.
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Dans le cas où le directeur général de la CRTV n’instaurerait pas une égalité de traitement commune à tous les candidats avant le 22 septembre 2018 date du début de la campagne électorale les groupe des 5 va récuser les équipes de couverture mises à la disposition de ses membres, exiger la démission ou la révocation de l’actuel directeur général de la CRTV Charles Ndongo, puis engager d’autres recours. Le boycott du média public n’est pas exclu non plus.